Le doublé pour Villeurbanne

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Chalon-sur-Saône trop juste (78-73)

Trop juste numériquement et physiquement. Chalon a bien essayé de priver Villeurbanne du doublé, mais il n'a pu tenir son pari jusqu'au bout.

Privé de trois joueurs (Laure, Mokongo et Diarra) pour cause de petites blessures ou de mobilisation sous le drapeau, émoussé par cinq, matches en autant de jours, l'Elan, en dépit d'un bel entêtement, fut obligé de céder devant une formation verte, certes pas dans sa configuration définitive, mais qui put compter sur dix rotations et plus de chevaux sous le capot pour s'attribuer le tournoi du cœur de l'AMDAM pour la deuxième année consécutive.
Tout fut donc question de rythme. Et on comprit tout de suite que Chalon voulut la jouer à l'économie pour ménager sa petite monture (huit joueurs seulement), trop sollicitée ces jours derniers, le plus longtemps possible.
En essayant de ralentir le jeu, de poser calmement le sien et en se repliant d'entrée sur une défense de zone moins gourmande en énergie.
Cela lui réussit plutôt bien. Parce qu'il profita de la maladresse de loin de Villeurbanne (2 sur lia trois points à la mi-temps), contraint de jouer sur courant alternatif en fonction des possibilités de relance de Sangare, parce qu'il échappa peu de ballon (4 à la mi- temps), parce qu'il joua juste et y mit dedans, parce qu'il récupéra, encore, sept ballons de deuxième chance au rebond offensif au cours des dix premières minutes.
De la sorte, l'Elan parvint à boucler le premier quart en tête (19-16) et poursuivit sa course devant, tant que le tonique Dondon ne fut pas étouffé par les fautes, que le rusé Best put faire jouer les ficelles de son métier et que le meneur Lee eut suffisamment de jus pour aller provoquer et ajouter des paniers parfois bonifiés d'un lancer.
Cela le mena doucement jusqu'à la mi-temps, atteinte encore avec trois points d'avance (36-33).
Seulement voilà, Villeurbanne avait déjà commencé à corriger le tir, à aller chercher les points qu'il n'obtenait pas de loin plus près du cercle. Et quand l'ASVEL put enfin jouer sur les deux tableaux, c'est-à-dire put recompter sur une adresse retrouvée et continuer à courir quand les circonstances le lui permirent, elle déboula et laissa dans son rétro un Chalon, la langue pendante, dans l'impossibilité de couper les accélérations de Sangare ou de monter sur les shooteurs.
Les hommes de Pierre Bressant se nourrirent, entre autre, de six paniers à trois points (sur 9 tentatives) durant le troisième quart et firent un pas de géant vers le succès.
Chalon, sur un second souffle, tenta bien de le lui contester, notamment en persistant dans la provocation pour se retrouver sur la ligne des lancers francs, mais il lui manqua un peu d'essence pour réussir complètement son retour sur la ligne d'arrivée.

Réaction
Gregor Beugnot (entraîneur de Chalon). « Ce que l'on craignait s'est produit. Je n'avais pas assez de rotations et nous avons été battus par la profondeur du banc de Villeurbanne. Mais ce qui est rassurant, c'est que nous n'avons rien lâché. Nous avons eu un très bon passage en première mi-temps. Villeurbanne nous a mis la pression dans le troisième quart-temps, en particulier sur Lee, et à partir de là on a ressenti le poids de la fatigue ».

Clermont corrigé (89-73)

Vichy remporte le derby

Les Vichyssois ont facilement dominé les Clermontois, hier, lors de la petite finale du tournoi de l'AMDAM. Plus unis, ils leur ont infligé leur deuxième défaite en deux jours.

Un spectateur non averti aurait pu s'y perdre hier. Quelle équipe évolue en Pro A et quelle est celle qui n'est qu'en Pro B ? Pas si évident au regard du score puisque le " petit " a corrigé le " gros " (89-73).
Le Stade avait pourtant bien débuté. Menant 7-2, puis 13-8, grâce à l'adresse de David Melody (7 des 13 points de son équipe), il s'est éteint dès la 7e minute. Moment choisi par les Javistes pour se réveiller.
Deux paniers à trois points d'Asceric et de Pluvy permettaient aux " Jaune et Vert " de prendre l'avantage pour la première fois de la partie 17-15). Ils ne l'ont plus lâché par la suite, infligeant même un 11 -0 à leur voisin clermontois.
Le second quart-temps n'était que la confirmation de la fin du premier. Très bons dans le jeu collectif et impériaux dans la raquette adverse - grâce à Moss, comme d'habitude, et aussi à Yorane Julians, excellent hier avec 7 rebonds dont 5 offensifs - les Vichyssois accentuaient irrémédiablement leur avance (plus 7 points à la 17e minute, plus 11 à la 18e et plus 15 à la 19e).
Comme pour confirmer la mauvaise passe stadiste, le meilleur Clermontois du tournoi, David Melody, ratait deux lancers francs à deux secondes de la pause.
A la mi- temps, le match était déjà plié : 46-36.
Au retour des vestiaires, Vichy n'avait plus qu'à gérer. Avec un Julians toujours aussi dominateur dans la raquette et un Pluvy inspiré à la mène et très adroit (5 tirs réussis sur 6 et 8 sur 8 aux lancers francs), les joueurs de Jean-Louis Borg faisaient même mieux : ils aggravaient le score (68-47 et plus 21 points à la 29e). Malgré quelques explications entre joueurs clermontois, le quatrième quart-temps ne changeait pas grand-chose. Au final, seize points séparaient l'équipe de Pro B à celle de Pro A.

Réactions
Jean-Louis Borg (entraîneur de la JA Vichy). « C'est intéressant car nous avons produit le jeu que nous souhaitions voir. Nous nous sommes appuyés sur une bonne défense, qui nous a ensuite facilité le travail offensif. Nous commençons à récolter les fruits du travail effectué. Mais il reste encore une somme de détails à régler. Ce tournoi est une satisfaction, car il va nous donner encore plus de motivation pour continuer à travailler. Même si je n'avais aucun doute de ce côté-là ».
Philip Szanyiel (assistant coach du Stade Clermontois). « On manque d'intensité constante. On ne joue jamais vraiment ensemble, deux défendent, trois attaquent et inversement, ce n'est tout simplement pas une équipe. Et la première chose à faire est de trouver un état d'esprit qui corresponde à celui de Clermont. Une osmose entre anciens et nouveaux qui n'est pas possible actuellement car il y a deux cultures différentes. Après, il y aura sans doute des rectifications à faire dans l'effectif. »

Le SCAB vainqueur d'Aix (69-66)

La première au SCAB

Le chaud et le froid. Le SCAB a fait souffler les deux, hier après-midi, devant Aix-en-Provence. Plutôt brillant en première période, il s'est éteint tout doucement, peut-être sous l'effet, dans un premier temps, de la déconcentration, puis de l'énervement quand il crut le match, contrôlé une petite demi-heure, lui échapper. Mais finalement, bien que petite main, il s'en tira de justesse et remporta, ainsi, le premier tournoi féminin de l'AMDAM.
En fait, comme le vendredi devant Challes-les-Eaux, le SCAB flotta un peu au départ, en égarant notamment un peu trop de ballons. Puis il se fit plus économe en matière de déchet et cala petit à petit son jeu collectif pour parvenir au terme du premier quart-temps avec seulement trois points de débours, avant de délivrer ses dix minutes les plus abouties de la compétition.
Clermont déballa, là, un niveau de jeu plus qu'intéressant.
En défense, d'abord, où il réduisit Aix à quatre petits paniers. En attaque, surtout, où il tutoya la perfection en terme d'adresse : 11 sur 14 dont 3 sur 4 à trots points. Là, il put compter sur la domination de Petra Stampalija (17 points à la mi-temps), ferme au rebond défensif et disponible de l'autre côté pour tirailler la zone qu'Aix avait déjà tirée devant son cercle pour se protéger des fautes.
Il suffit, dans la foulée, d'une salve à trois points de Lardy, Sene et Fromholz et d'un autre shoot derrière la ligne rouge de Nikipolskaïa en fin de possession pour mettre les Provençales dans les décors juste après la reprise (49-33), surtout que celles-ci perdirent l'Américaine Pride (5 fautes) peu après.
Le SCAB céda-t-il, alors, aux appels du pied de la facilité ? Toujours est-il que, semblant déconcentré, il retomba dans ses petits travers, se fit beaucoup moins précis et relança dans la partie un Aix dont l'amour-propre lui avait interdit de renoncer.
Lacroix joua des épaules, Kostaki les slalomeuses et l'écart fondit au point d'aboutir à un véritable suspense dans une fin de match que le SCAB géra tant bien que mal pour s'en tirer à la sauvette.

Réactions
Pascal Delaliaux (coach du SCAB). « Il y a eu du déchet en terme de perte de balles et notre gestion de fin de match a été fébrile. Mais cela reste tout de même encourageant. Notre défense est plutôt bien, certaines choses se mettent en place et on a constaté que nous avions des rotations. Ce tournoi constitue donc une bonne base de travail ».

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